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Nuit Blanche

by Nuit Blanche

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1.
Elle est aussi belle que sa sœur, le sable en poussière dans sa peau de beurre. Départ à minuit, des parenthèses, des parachutes le long de la falaise. Départ à minuit, des parenthèses, des parachutes le long de la falaise, qui tombe. Elle est aussi seule que son frère, jetant à la gueule les cailloux dans la mer. Départ à minuit, départ en plage, des parents, la mer, qui se partagent. Départ à minuit, départ en plage, des parents, la mer, qui se partagent, leur ombre. Elle est aussi triste que sa mère, Les pleurs en paillette sous ses yeux de verres. Départ à minuit, départ en plage, c'est pas l'heure et tant pis, profitez du rivage. Départ à minuit, départ en plage, c'est pas l'heure et tant pis, profitez du rivage.
2.
Il s'agit ici, ici de jouir d'une chose qui ne se dit pas, dont on ne peut écrire la prose, et qui vous hisse jusqu'au haut, de la cime virtuose le souffle défait les poumons savourant la pause il s'agit ici, ici de jouir d'une chose, qui ne s'explique pas, dont on ne peut décrire la cause, et qui vous jette dans un bruit en l'entre deux de l'osmose, ère parcourant les nervures des premières roses. Alors, respire encore, respire encore, respire encore, Alors, respire, encore, respire encore, respire encore. Il s'agit ici, ici de jouir d'une chose qui ne se dit pas, dont on ne peut écrire la prose, et qui vous hisse jusqu'au haut, de la cime virtuose le souffle défait, les poumons savourant la pause Mouvement de vide, délivrance de nos psychoses, qui soulève nos soupirs, apaise nos ecchymoses, il faut pour se faire inspirer l'air, si peu de choses. Alors, respire encore, respire encore, respire encore, Alors respire encore, respire encore, respire encore.
3.
Je regarde tes mains, elles s'agitent un peu trop, elles parlent si bien, quand nos bouches ne disent mot. J'ai attendu longtemps, comme une statue de sel, à calmer les battements, de ce cœur en dentelle. Oh corps, mains, sens infidèle Thoracique cage, au vol bas des hirondelles, Je vois son visage. Je me passe des détails, tu souris par instant, le vent sec agitant, tes cheveux en bataille. Tu t'es assise trop près, tu t'es levée trop tôt, la chaise abandonnée, te faisait mal au dos. Oh corps, mains, sens infidèle, thoracique cage. Oh vol bas des hirondelles, je vois son visage. J'ai levé les sourcils, j'ai reposé mes mains, sur la chaise plus rien, que cette pluie d'argile. Oh corps, mains, sens infidèle, thoracique cage. Oh vol bas des hirondelles, pleurent les nuages.
4.
J'ai donné ma fleur à l'océan, ô toi, la vague, toi le tourment, les eaux charnelles, abysses ardentes, toi, toi, toi, toi range ton corail toi, toi, toi, toi ton attirail Je veux rester bercer par les flots Me recueillir aux creux de ses courbes Divaguer aux creux de ses vagues plonger dans ses eaux profondes, m'y fondre. Et ne faire qu'un avec lui, et ne faire qu'un avec l'eau. J'ai donné ma fleur à l'océan.
5.
Ça résonne 04:21
Quand tu parles ça résonne, quand tu parles ça résonne, et on entend plus personne, s'agiter quand vient le soir, s'agit-il d'un couloir? Pour que ça résonne encore, pour que ça résonne encore, il doit y avoir des trésors, cachés au-delà des mûrs, qui murmurent pour que ça dure. Quand tu marches ça résonne, comme tu marches comme personne, tes pieds sur le carrelage froid, dépassent au-delà des pas. Pour que ça résonne encore, pour que ça résonne encore, il doit y avoir des ressorts, incrustés sous tes pieds nus, soulevant le sol, soulevant le sol, parcouru. Quand tu penses ça résonne, quand tu penses ça résonne, comme une grande personne, tes idées touchent au plafond, des limites des maisons. Pour que ça résonne encore, pour que ça résonne encore, pas besoin de métaphores, simplement des mots courants, des montagnes et les champs. Quand tu chantes ça résonne, et on entend plus personne s'agiter quand vient le soir, s'agit-il d'un hasard?
6.
La rive 04:04
Il vire, chavire, le sol Au bord, mon rire et son écho Dérivent, débordent. L'eau. Le soir, des hordes de vent, de gens qui tirent, délirent, sur le corde. Dès l'or, le long, s'étirent, Le temps, le vent, la rive. Il vire, chavire, le sol. Au bord, mon rire et son écho Dérivent, débordent. L'eau. Le soir, se tordent les gens déments, qui plongent, se hissent à la corde. Dehors, les ondes filent, s'élancent, et brisent la ronde. Dès l'or, le long, s'étirent, Le temps, le vent, la rive. Il vire, chavire, le sol. Au bord, mon rire et son écho Dérivent, débordent. L'eau.
7.
Je reste encore assise, en tailleur sur la route, et mes pensées sont prises en proie à tous les doutes, et toi même tu ressens la même chose que moi, quand l'hiver en tes bras, se loge et chaque instant, devient neige, devient blanc. Il pose son chapeau bas, sur l'étagère du haut, l'hiver qui dans tes pas, résonne à chaque écho, que tu laisses derrière toi, dans la neige et le blanc, de ta peau. Je reste encore assise en tailleur sur la route, mes pensée imprécises d'ailleurs dans cette joute, le verbe se retire, comme ce chapeau bas, que l'hiver respire, buée sur carreau froid. Dans la neige et le blanc, dans la neige et le blanc, dans la neige et le blanc, dans la neige et le blanc. Je reste encore assise en tailleur sur la route, mes pensées incomprises et le souffle me coûte le chapeau de l'hiver posé là à mes pieds, invoquant l'univers mais le vers est usé, il n'y a rien dedans. Que la neige et le blanc, que la neige et le blanc, que la neige et le blanc.
8.
Je claque des pas je tape de la langue je tourne sur moi, je m'arrête, je tangue je n'arrive même pas à faire semblant de danser. Alors, j'improvise, je jette le talon, je craque ma chemise, je tourne en rond faudrait vraiment qu'on m'apprenne à danser. Et quand tu danses, ça ne fait pas comme moi quand tu tournes la tête, le sol tourne avec toi et quand j'y pense, ça me donne envie de sauter d'avoir de l'assurance, de faire l'amour au parquet. Je frappe, j'entre, j'allonge les cuisses je rentre le ventre, mes mains frémissent je déroule un écart, mon tendon vient de claquer. Je tente une sortie, je suis hors rythme espace réduit, mes jambes s'excitent j' crois vraiment qu'il est temps que j'arrête de danser Et quand tu danses, ça ne fait pas comme moi quand la chorée commence, ton corps soutient tes pas et quand j'y penses, ça me donne envie de valser, de parcourir la France sur les pointes à cloche-pieds. Je suis sur le dos, je bats de l'aile, comme un oiseau sur une échelle je me sens vraiment pas moi quand j'essaye de danser. Je claque des pas, je tape de la langue je tombe sur toi, je m'arrête je tangue tu me colles contre toi et commences à danser Et quand tu danses, quand tu danses avec moi je sens jusqu'à mes pieds ma poitrine qui bat. Et quand j'y pense, ça me donne envie de chanter Pour marquer la cadence, qui nous reste à danser. Qui nous reste à danser.
9.
Rose 04:56
Pose, pose ta tête sur l'oreiller Prose, vaut mieux l'écrire que la parler. Prose, c'est le prénom que tu portais Ose, je n'ose pas bouger les pieds Pause. La musique s'est arrêtée. J'ose, je décidai de m'avancer Prose, mes mots sur un bout de papier Rose, c'est le parfum que tu portais Rose, entre mes bras entrelacés Rose où es-tu? Rose où es-tu? Rose où es-tu? Rose où es-tu? Dépose, chez toi je t'avais avancé Ose, et puis les choses se sont passées, Rose, les jours sont devenus des années Rose où es-tu? Rose où es-tu? Rose où es-tu? Rose où es-tu? Pose, (où es-tu? Rose où es-tu?) pose ta tête sur l'oreiller (où es-tu?) Pause, (où es-tu? Rose où es-tu?) je n'ose plus bouger les pieds (où es-tu?) Cause, (où es-tu? Rose où es-tu?) c'est peut-être à cause des années (où es-tu?) mais Rose, (où es-tu? Rose où es tu?) tu as cessé de respirer (où es-tu?) Tu as cessé de respirer.
10.
Les oiseaux 01:52
11.
Le chat 04:59
Le chat, placide, comme toi, décide Il ne répond pas, à la demande, Ne se tourne pas, quand on lui quémande. Descend de là, descend de là Descend de là, descend de là. Le chat, fait le dos rond, Le soir, sur mon balcon, Comme toi il aime, le lait froid Les bas de laine, et mon matelas. Descend de là, descend de là Descend de là, descend de là. Le chat se rebelle, il n'est plus là Il s'est fait la belle, avec un autre chat, Comme toi, il manque à l'appel, Il ne répond pas, à mes hirondelles. Le chat la nuit miaule, je l'entend parfois Derrière les bagnoles, j'ai peur qu'il ai froid. Descend de là, descend de là, Descend de là, descend de là.

credits

released March 30, 2020

Hiver/Printemps 2020 à Baziège.

Musique par Agathe Pitarch, Constance Gandois, Marion Boutin
Enregistré, mixé et masterisé par Nuit Blanche
Dessins de Val Zimmerman

Merci à Boris et Yojo Records, à Clémentus Drywud, merci à toutes celles.ceux qui nous ont soutenu et inspiré. ♡
Merci miaou à Winnid le chat.

Imprimé en sérigraphie à Papier Gâchette.

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Nuit Blanche Toulouse, France

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