1. |
Départ à minuit
03:09
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Elle est aussi belle que sa sœur,
le sable en poussière dans sa peau de beurre.
Départ à minuit, des parenthèses,
des parachutes le long de la falaise.
Départ à minuit, des parenthèses,
des parachutes le long de la falaise, qui tombe.
Elle est aussi seule que son frère,
jetant à la gueule les cailloux dans la mer.
Départ à minuit, départ en plage,
des parents, la mer, qui se partagent.
Départ à minuit, départ en plage,
des parents, la mer, qui se partagent, leur ombre.
Elle est aussi triste que sa mère,
Les pleurs en paillette sous ses yeux de verres.
Départ à minuit, départ en plage,
c'est pas l'heure et tant pis, profitez du rivage.
Départ à minuit, départ en plage,
c'est pas l'heure et tant pis, profitez du rivage.
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2. |
Il s'agit ici
03:10
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Il s'agit ici, ici de jouir d'une chose
qui ne se dit pas, dont on ne peut écrire la prose,
et qui vous hisse jusqu'au haut, de la cime virtuose
le souffle défait les poumons savourant la pause
il s'agit ici, ici de jouir d'une chose,
qui ne s'explique pas, dont on ne peut décrire la cause,
et qui vous jette dans un bruit en l'entre deux de l'osmose,
ère parcourant les nervures des premières roses.
Alors, respire encore, respire encore, respire encore,
Alors, respire, encore, respire encore, respire encore.
Il s'agit ici, ici de jouir d'une chose
qui ne se dit pas, dont on ne peut écrire la prose,
et qui vous hisse jusqu'au haut, de la cime virtuose
le souffle défait, les poumons savourant la pause
Mouvement de vide, délivrance de nos psychoses,
qui soulève nos soupirs, apaise nos ecchymoses,
il faut pour se faire inspirer l'air, si peu de choses.
Alors, respire encore, respire encore, respire encore,
Alors respire encore, respire encore, respire encore.
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3. |
Je regarde tes mains
04:53
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Je regarde tes mains,
elles s'agitent un peu trop,
elles parlent si bien,
quand nos bouches ne disent mot.
J'ai attendu longtemps,
comme une statue de sel,
à calmer les battements,
de ce cœur en dentelle.
Oh corps, mains, sens infidèle
Thoracique cage,
au vol bas des hirondelles,
Je vois son visage.
Je me passe des détails,
tu souris par instant,
le vent sec agitant, tes cheveux en bataille.
Tu t'es assise trop près,
tu t'es levée trop tôt,
la chaise abandonnée,
te faisait mal au dos.
Oh corps, mains, sens infidèle,
thoracique cage.
Oh vol bas des hirondelles,
je vois son visage.
J'ai levé les sourcils,
j'ai reposé mes mains,
sur la chaise plus rien,
que cette pluie d'argile.
Oh corps, mains, sens infidèle,
thoracique cage.
Oh vol bas des hirondelles,
pleurent les nuages.
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4. |
Ma fleur à l'océan
05:12
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J'ai donné ma fleur à l'océan,
ô toi, la vague, toi le tourment,
les eaux charnelles, abysses ardentes,
toi, toi, toi, toi
range ton corail
toi, toi, toi, toi
ton attirail
Je veux rester bercer par les flots
Me recueillir aux creux de ses courbes
Divaguer aux creux de ses vagues
plonger dans ses eaux profondes,
m'y fondre.
Et ne faire qu'un avec lui,
et ne faire qu'un avec l'eau.
J'ai donné ma fleur à l'océan.
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5. |
Ça résonne
04:21
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Quand tu parles ça résonne, quand tu parles ça résonne,
et on entend plus personne, s'agiter quand vient le soir,
s'agit-il d'un couloir?
Pour que ça résonne encore, pour que ça résonne encore,
il doit y avoir des trésors, cachés au-delà des mûrs,
qui murmurent pour que ça dure.
Quand tu marches ça résonne, comme tu marches comme personne,
tes pieds sur le carrelage froid,
dépassent au-delà des pas.
Pour que ça résonne encore, pour que ça résonne encore,
il doit y avoir des ressorts, incrustés sous tes pieds nus,
soulevant le sol, soulevant le sol, parcouru.
Quand tu penses ça résonne, quand tu penses ça résonne,
comme une grande personne, tes idées touchent au plafond,
des limites des maisons.
Pour que ça résonne encore, pour que ça résonne encore,
pas besoin de métaphores, simplement des mots courants,
des montagnes et les champs.
Quand tu chantes ça résonne,
et on entend plus personne s'agiter quand vient le soir,
s'agit-il d'un hasard?
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6. |
La rive
04:04
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Il vire, chavire, le sol
Au bord, mon rire et son écho
Dérivent, débordent. L'eau.
Le soir, des hordes de vent, de gens
qui tirent, délirent, sur le corde.
Dès l'or, le long, s'étirent,
Le temps, le vent, la rive.
Il vire, chavire, le sol.
Au bord, mon rire et son écho
Dérivent, débordent. L'eau.
Le soir, se tordent les gens déments,
qui plongent, se hissent à la corde.
Dehors, les ondes filent,
s'élancent,
et brisent la ronde.
Dès l'or, le long, s'étirent,
Le temps, le vent, la rive.
Il vire, chavire, le sol.
Au bord, mon rire et son écho
Dérivent, débordent. L'eau.
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7. |
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Je reste encore assise, en tailleur sur la route,
et mes pensées sont prises en proie à tous les doutes,
et toi même tu ressens la même chose que moi,
quand l'hiver en tes bras, se loge
et chaque instant, devient neige, devient blanc.
Il pose son chapeau bas, sur l'étagère du haut,
l'hiver qui dans tes pas, résonne à chaque écho,
que tu laisses derrière toi, dans la neige et le blanc, de ta peau.
Je reste encore assise en tailleur sur la route,
mes pensée imprécises d'ailleurs dans cette joute,
le verbe se retire, comme ce chapeau bas, que l'hiver respire,
buée sur carreau froid.
Dans la neige et le blanc, dans la neige et le blanc,
dans la neige et le blanc, dans la neige et le blanc.
Je reste encore assise en tailleur sur la route,
mes pensées incomprises et le souffle me coûte
le chapeau de l'hiver posé là à mes pieds,
invoquant l'univers mais le vers est usé, il n'y a rien dedans.
Que la neige et le blanc, que la neige et le blanc, que la neige et le blanc.
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8. |
Quand tu danses
03:15
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Je claque des pas je tape de la langue
je tourne sur moi, je m'arrête, je tangue
je n'arrive même pas à faire semblant de danser.
Alors, j'improvise, je jette le talon, je craque ma chemise, je tourne en rond
faudrait vraiment qu'on m'apprenne à danser.
Et quand tu danses, ça ne fait pas comme moi
quand tu tournes la tête, le sol tourne avec toi
et quand j'y pense, ça me donne envie de sauter
d'avoir de l'assurance, de faire l'amour au parquet.
Je frappe, j'entre, j'allonge les cuisses
je rentre le ventre, mes mains frémissent
je déroule un écart, mon tendon vient de claquer.
Je tente une sortie, je suis hors rythme
espace réduit, mes jambes s'excitent
j' crois vraiment qu'il est temps que j'arrête de danser
Et quand tu danses, ça ne fait pas comme moi
quand la chorée commence, ton corps soutient tes pas
et quand j'y penses, ça me donne envie de valser,
de parcourir la France sur les pointes à cloche-pieds.
Je suis sur le dos, je bats de l'aile, comme un oiseau sur une échelle
je me sens vraiment pas moi quand j'essaye de danser.
Je claque des pas, je tape de la langue
je tombe sur toi, je m'arrête je tangue
tu me colles contre toi et commences à danser
Et quand tu danses, quand tu danses avec moi
je sens jusqu'à mes pieds ma poitrine qui bat.
Et quand j'y pense, ça me donne envie de chanter
Pour marquer la cadence, qui nous reste à danser.
Qui nous reste à danser.
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9. |
Rose
04:56
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Pose, pose ta tête sur l'oreiller
Prose, vaut mieux l'écrire que la parler.
Prose, c'est le prénom que tu portais
Ose, je n'ose pas bouger les pieds
Pause. La musique s'est arrêtée.
J'ose, je décidai de m'avancer
Prose, mes mots sur un bout de papier
Rose, c'est le parfum que tu portais
Rose, entre mes bras entrelacés
Rose où es-tu? Rose où es-tu?
Rose où es-tu? Rose où es-tu?
Dépose, chez toi je t'avais avancé
Ose, et puis les choses se sont passées,
Rose, les jours sont devenus des années
Rose où es-tu? Rose où es-tu?
Rose où es-tu? Rose où es-tu?
Pose, (où es-tu? Rose où es-tu?) pose ta tête sur l'oreiller (où es-tu?)
Pause, (où es-tu? Rose où es-tu?) je n'ose plus bouger les pieds (où es-tu?)
Cause, (où es-tu? Rose où es-tu?) c'est peut-être à cause des années (où es-tu?)
mais Rose, (où es-tu? Rose où es tu?) tu as cessé de respirer (où es-tu?)
Tu as cessé de respirer.
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10. |
Les oiseaux
01:52
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11. |
Le chat
04:59
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Le chat, placide,
comme toi, décide
Il ne répond pas, à la demande,
Ne se tourne pas, quand on lui quémande.
Descend de là, descend de là
Descend de là, descend de là.
Le chat, fait le dos rond,
Le soir, sur mon balcon,
Comme toi il aime, le lait froid
Les bas de laine, et mon matelas.
Descend de là, descend de là
Descend de là, descend de là.
Le chat se rebelle, il n'est plus là
Il s'est fait la belle, avec un autre chat,
Comme toi, il manque à l'appel,
Il ne répond pas, à mes hirondelles.
Le chat la nuit miaule, je l'entend parfois
Derrière les bagnoles, j'ai peur qu'il ai froid.
Descend de là, descend de là,
Descend de là, descend de là.
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